Une acquisition historique pour IBM
Le 28 octobre dernier, le géant américain IBM a quelque peu créé la surprise en annonçant l’acquisition de Red Hat pour un montant avoisinant les 30 milliards d’euros. Il faut dire que jamais jusqu’à aujourd’hui, « Big Blue » n’avait réalisé une opération d’une telle ampleur.
Pour autant, IBM sait parfaitement où elle va et cette acquisition est hautement stratégique. Depuis près de 20 ans, les deux entités collaborent sur de nombreux projets et la complémentarité entre les deux structures est bien réelle.
En intégrant Red Hat, le géant américain entend renforcer sa position sur le marché du cloud hybride et se hisser à la hauteur des géants que sont Amazon, Google ou encore Microsoft.
La PDG d’IBM, Virginia Rometty, a d’ailleurs tenu des propos allant en ce sens : « L’acquisition de Red Hat va changer la donne. Cela change tout sur le marché du cloud. IBM deviendra le premier fournisseur mondial de cloud hybride, offrant aux entreprises la seule solution de cloud ouvert qui leur permettra d’exploiter pleinement la valeur du cloud pour leurs activités ».
Proposer une vraie alternative aux offres de Microsoft
En acquérant le n° 1 mondial du logiciel open source, IBM a mis la main sur le premier distributeur mondial du système d’exploitation GNU/Linux, la principale alternative à Windows de Microsoft.
Et ce choix est particulièrement audacieux. En effet, si migrer du stockage de documents dans le cloud est un jeu d’enfant, migrer les applications critiques et les logiciels métiers est souvent un des obstacles qui freinent les entreprises dans l’adoption de l’informatique dématérialisé. Or, grâce aux logiciels libres, il est souvent possible de contourner ce problème d’où la stratégie d’IBM de racheter Red Hat. Reste à espérer que ce choix est le bon et que les entreprises vont bien privilégier à l’avenir les offres cloud hybride aux offres de cloud public.