Les premiers projets AMEL ont été validés
En 2017, conscient du problème posé par le déploiement de la fibre optique dans les zones rurales (en savoir plus en découvrant le retard de la France à l’international pour la fibre optique), l’État initiait la démarche AMEL. Via ce dispositif, il donnait le droit aux collectivités territoriales « de retenir un opérateur privé qui s’engage auprès du gouvernement à déployer un réseau FTTH sur un territoire donné », et ce en parfait complément des déploiements réalisés par des opérateurs tiers pour leurs clients.
Dès 2018, des projets AMEL ont donc été formulés mais il a fallu attendre les toutes dernières semaines pour qu’enfin ils se concrétisent. En effet, après un avis positif de l’ARCEP, le ministre de la Cohésion des territoires a validé trois projets AMEL. Ainsi, Altitude Infrastructure est chargée de déployer la fibre optique partout en Côte d’Or, Orange a hérité d’une mission similaire dans le Lot-et-Garonne, tout comme SFR dans trois départements de la région PACA.
Les engagements pris par les opérateurs dans le cadre des projets AMEL sont contraignants si bien que la non-atteinte de l’objectif fixé les expose à une sanction financière. Voilà qui doit donc permettre de limiter la fracture numérique entre les villes et les zones rurales.
Un retard à l’allumage vivement critiqué
À l’heure où le gouvernement a maintenu son objectif d’apporter un débit minimal de 30 Mbit/s à tous les Français d’ici 2022, le retard pris pour la validation des projets AMEL a beaucoup fait jaser.
Il faut dire qu’entre l’été 2018 — quand ont été déposés les premiers projets — et le mois de mai 2019, de nombreuses collectivités territoriales se sont senties « oubliées » par le gouvernement alors même qu’elles avaient joué le jeu de son nouveau dispositif.
Désormais, l’État espère rattraper son retard et il a annoncé que d’autres projets AMEL seront prochainement validés puisque plusieurs propositions formulées par des opérateurs sont actuellement étudiées.