Le stockage de données dans l’ADN, c’est quoi ?
Parce que les datacenters se montrent trop énergivores (découvrir les efforts pourtant réalisés pour rendre plus performants les datacenters) en plus d’avoir une empreinte carbone importante, les chercheurs travaillent activement à des solutions visant à révolutionner le Data Storage.
Le stockage de données dans l’ADN est l’une d’elles et il semble que ce soit, à ce jour, l’une de celles où les travaux sont les plus avancés. Comme son nom l’indique, elle repose sur l’ADN, aussi connu sous l’appellation « acide désoxyribonucléique », la substance contenant les informations génétiques de chaque être vivant. C’est d’ailleurs parce que l’ADN peut être perçu comme un « disque dur naturel » que les chercheurs s’y intéressent de près pour succéder au cloud computing (aller plus loin en découvrant l’actu du cloud computing).
L’idée serait de parvenir à encoder les données dans l’ADN en convertissant les bits individuels en quatre composants majeurs à savoir adénine, cytosine, guanine et thymine. Ce sont ainsi des molécules ADN qui feraient office de moyen de stockage de séquences de composants correspondant à des données.
Microsoft, qui a déjà conduit d’importants travaux sur le stockage de données dans l’ADN, assure que cette technique peut permettre de stocker des contenus textuels, des photos mais aussi des vidéos et de les récupérer sans altération de leur qualité.
Les atouts du stockage de données dans l’ADN et les freins à son développement
Si les chercheurs s’intéressent de près au stockage de données dans l’ADN, c’est principalement parce qu’il est en mesure de stocker jusqu’à un million de fois plus de données que les appareils aujourd’hui dédiés au Data Storage. En effet, les spécialistes estiment qu’un gramme d’ADN aurait une capacité de stockage de plus de 200 PB de données.
Un autre atout plaide en faveur du stockage de données dans l’ADN à savoir leur durée de conservation. L’ADN étant capable de résister à toutes les conditions météorologiques, les données qui y sont stockées pourraient être accessibles durant plusieurs millions d’années.
Pour profiter de ces avantages, il faudra toutefois que les chercheurs parviennent à contourner quelques obstacles et pas des moindres. Pour l’heure, le coût est extrêmement élevé — il pourrait toutefois considérablement fondre avec la démocratisation de cette technologie — et le processus très long. À titre d’exemple, Microsoft a mis près de 24 heures pour encoder, stocker et décoder un fichier de quelques bytes seulement.