Pas d’abus de position pour Orange
Si le déploiement de la fibre optique en France serait pénalisé par les offres ADSL à prix bradés selon Stéphane Richard, PDG d’Orange, il semblerait que cet opérateur ne laisse que des miettes à ses concurrents sur ce marché à fort potentiel.
D’ailleurs, la situation ne plaît guère aux concurrents — Free, SFR et Bouygues Télécom — puisque ces derniers estiment qu’Orange entrave la libre concurrence. En effet, en ayant déployé 70 % du réseau de fibre optique en France, l’opérateur historique disposerait d’un avantage concurrentiel sur ses rivaux.
L’Arcep a donc enquêté sur cette question et a conclu le 30 janvier dernier qu’il n’existait pas de discrimination d’accès au réseau fibre. Elle a même précisé que « le processus d’éligibilité et l’outil d’identification des locaux sont effectivement communs aux activités des opérateurs tiers et d’Orange ».
Autrement dit, Orange ne bloque pas l’accès à la fibre optique à ses concurrents.
L’installation de la fibre optique par Orange
Bien que l’Arcep garantit le principe de libre concurrence sur le marché de la fibre optique , elle note l’existence d’un problème. En effet, l’outil d’installation de la fibre optique n’est pas un outil commun même s’il repose sur des briques communes. Cela signifie donc que s’il est possible de souscrire une offre fibre auprès de n’importe quel opérateur, l’installation doit être réalisée par Orange.
L’Arcep a donc demandé à l’opérateur historique de prendre l’engagement de rendre accessible cet outil à SFR, Free ou encore Bouygues Telecom, ce qui a été chose faite. Ainsi, à compter de l’été 2019, l’installation de la fibre par un opérateur tiers sera simplifiée.