10 fournisseurs VPN dans le collimateur de Moscou
Parce que la Russie entend renforcer sa politique de censure, elle désire imposer aux fournisseurs VPN d’interdire l’accès aux sites web que le Roskomnadzor condamne, allant ainsi à l’encontre même de la liberté totale de navigation sur Internet que peut offrir un tel service.
Afin de frapper un grand coup, le Kremlin a choisi de dicter sa loi aux 10 fournisseurs VPN les plus populaires sur le sol russe à savoir ExpressVPN, HideMyAss, NordVPN, Hola VPN, IPVanish, Kaspersky Secure Connection, OpenVPN, TorGuard, VPN Unlimited ou encore VyprVPN.
D’ici le 26 avril 2019, s’ils veulent pouvoir poursuivre leur activité en territoire russe, ces VPN doivent donc interdire l’accès aux sites pirates et aux sites à contenus extrémistes listés comme tels par l’agence de censure nationale.
Les fournisseurs VPN se rebellent
Une pareille annonce a créé une véritable onde de choc et les fournisseurs VPN ont globalement très mal pris les menaces formulées par le Kremlin. Aussi, si Kaspersky — éditeur russe et réputé proche du pouvoir — a communiqué sur le fait qu’il allait se conformer aux demandes de Moscou, les concurrents n’ont pour la plupart pas pris la même décision.
Plusieurs fournisseurs — parmi lesquels NordVPN, TorGuard ou encore IPVanish — ont indiqué dans les heures suivant l’annonce du Kremlin qu’ils allaient quitter le pays après avoir démantelé leurs serveurs installés dans le pays. Autrement dit, ces spécialistes ont tout simplement dit « non » à la censure.
D’ailleurs, certains ont admis que s’ils le pouvaient ils implanteraient de nouveaux serveurs tout près de la frontière russe, et ce de sorte que les citoyens russes puissent continuer à utiliser leurs services VPN sans subir la censure de l’État. C’est ce qui s’appelle prendre position