Orange voudrait un passage au très haut débit
Stéphane Richard a profité de la tribune qui lui a été offerte pour rappeler que la meilleure voie à suivre pour la France était assurément la démocratisation du très haut débit (découvrir le très haut débit pour les entreprises).
Seulement, comme le déplore le PDG d’Orange, le déploiement de la fibre optique s’avère plus complexe qu’il n’y paraît. Il faut dire que l’opérateur historique a un « sacré défi à relever » puisqu’il doit simultanément « gérer la montée en puissance de la fibre et assurer le maintien de la qualité du cuivre ».
Or, le réseau cuivre se dégrade et, entre les vols de câbles et les pannes désormais récurrentes, c’est bien l’utilisateur qui trinque. Orange est pourtant censé avoir les moyens suffisants pour entretenir « 30 millions de paires de cuivre, 21 000 nœuds de raccordement, un million de kilomètres d’artères et un million de poteaux ». Rappelons effectivement que malgré la fin de vie de la téléphonie fixe, Orange doit assurer un service universel et garantir un accès de qualité au téléphone et à Internet à tous les habitants de la France.
Quand les offres ADSL freinent le déploiement de la fibre optique
Après avoir affirmé qu’il fallait interdire les offres ADSL vendues à perte quelques semaines plus tôt, Stéphane Richard en a remis une couche.
Le PDG d’Orange a rappelé que lorsque les Français optent pour une offre ADSL vendue à prix attractif, ils ne s’orientent pas vers la fibre optique, et ce même quand ils sont éligibles pour la recevoir. Or, en raison des lourds investissements consentis pour déployer la fibre, Orange ne peut pas brader ces offres et donc s’aligner sur les concurrents.
Difficile alors d’attirer les clients vers la fibre, ces derniers préférant payer moins et se contenter d’une offre ADSL.