Une politique cloud qui pâtit d’une législation trop complexe ?
Au début du mois de mars, l’édition 2018 du classement Global Cloud Computing Scoreboard a été publiée par BSA | The Software Alliance et, mauvaise surprise pour la France, elle dégringole à la 8ème place. Eh oui, la France perd 3 places dans ce classement qui s’intéresse à la politique cloud des 24 pays considérés comme les leaders de l’économie informatique.
Mais qu’est-ce qui peut bien expliquer que la France régresse alors même que le cloud computing séduit un nombre croissant d’entreprises dans l’Hexagone ? En réalité, l’association en charge de l’étude a jugé – et on ne peut pas lui donner tort – qu’aucune politique cloud n’existait réellement.
Il est vrai que la législation française sur la protection de la vie privée ne rend pas les choses aisées puisqu’il s’avère très complexe de manipuler des données sans avoir à faire face à de nombreuses contraintes de notifications. Mais une législation peut évoluer lorsque l’Etat juge que cela est nécessaire !
L’absence d’incitation étatique au développement de produits et services cloud est également pointée du doigt dans l’étude et peut expliquer le retard accumulé par la France. Reste maintenant à voir si le Plan France Très Haut Débit, pan essentiel de la politique cloud française suffira à revenir à hauteur des cadors.
L’Allemagne et le Japon au sommet
En matière de politique cloud, quelques Etats se distinguent comme l’Allemagne et le Japon qui occupent les deux premières places et qui sont talonnés par les Etats-Unis.
Sans véritable surprise, les politiques cloud mises en place dans ces 3 Etats ont des similitudes qui constituent peut-être le socle indispensable à une bonne stratégie cloud : libre circulation des données, goût prononcé pour la cybersécurité et développement d’une infrastructure visant à rendre le cloud accessible au plus grand nombre.
La France sait donc ce qui lui reste à faire. Mais que nos dirigeants se rassurent, il y a de bien plus mauvais élèves comme la Russie ou la Chine et là, peu d’évolutions sont à attendre…